Injecter dans le corps une maladie qui peut stimuler une vraie maladie
DANGERS DES VACCINS - Certains vaccins suscitent régulièrement les doutes des patients mais également de certains médecins généralistes. Une étude de l’INSERM révèle qu’ils sont même frileux à les conseiller.
La méfiance vis-à-vis des vaccins est un sentiment assez répandu chez les patients. Mais il semblerait qu’il gagne également les médecins, selon une étude de l’INSERM. Réalisée auprès de 1 700 généralistes français, elle révèle qu’une partie importante d’entre eux ne souhaitent pas proposer certains vaccins qui peuvent susciter des doutes. Le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) ne semblent pas poser problème. En effet, 83 % des médecins généralistes le conseillent presque automatiquement aux adolescents et jeunes adultes.
Par contre, c’est le vaccin visant à lutter contre les infections à méningocoques responsables de la méningite C qui les inquiète le plus. Ils ne sont que 57 % à le conseiller aux personnes âgées de 2 à 24 ans. Il est pourtant inscrit au calendrier vaccinal. Les médecins sont également sceptiques concernant le vaccin contre le papillomavirus. 6 % des généralistes interrogés considèrent ainsi comme probable ou très probable qu’il existe un lien entre ce virus et l’apparition de maladies neurodégénératives. Pourtant, ce lien n’a pas été prouvé pour le Haut conseil de la santé publique notamment. Le vaccin contre l’hépatite B est également à l’origine des doutes de certains praticiens.
EN VIDEO – Un professeur de médecine a lancé récemment une pétition en ligne dénonçant la situation actuelle en France qui oblige les parents à acheter des vaccins prévenant d'autres maladies, du fait de la pénurie d'injection. Marisol Touraine, ministre de la santé, ne masque pas sa colère.
De manière générale, pour 26 % des médecins interrogés pour l’étude, une partie des vaccins recommandés par les pouvoirs publics est inutile. Les enfants seraient même vaccinés contre trop de maladies pour 20 % d’entre eux. Toutefois, toujours selon cette étude, les médecins font largement confiance au ministère de la Santé et aux agences sanitaires pour leur diffuser des informations fiables sur les bénéfices et les risques des différents vaccins. Ils réclament pour autant une meilleure formation et plus d’outils pour répondre aux patients les plus sceptiques.
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